- mioche
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Synonymes :- gamin- gosse (familier)- lardon (populaire)- marmot (familier)- môme (familier)- moutard (populaire)miochen. Fam. Enfant.⇒MIOCHE, subst. masc.Fam. Petit enfant. Synon. bambin, gamin, marmot (fam.), moutard (pop.). Pauvre, sale, vilain mioche; mioche braillard; une bande, une tribu de mioches; avoir des mioches. Je ne vois vraiment pas à quoi bon rester fille? (...) sapristi, un joli mari, brave garçon, et, au bout d'un an, un gros mioche blond qui vous tette gaillardement, et qui a de bons plis de graisse aux cuisses (HUGO, Misér., t.2, 1862, p.607). Une mioche de neuf mois, Désirée, la dernière de Philomène (ZOLA, Germinal, 1885, p.1221). Une ribambelle de mioches issus de pères divers (ARNOUX, Roi, 1956, p.49).REM. Miochon, subst. masc., rare, synon. Tu sais bien que je n'aime pas à vivre loin de mes petits miochons, bien gentils tous deux, et que j'aime plus que tout au monde! (SAND, Corresp., 1833, p.256). Une fois le miochon sur ses deux rails, qu'est-ce que vous voulez qu'il n'aille pas toujours! (ESTAUNIÉ, Bonne dame, 1891, p.164).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1567 «mie» (H. JUNIUS, Nomenclator omnium rerum propria nomina variis linguis explicata indicans, Antverpiae, p.96); 1611 «fragment, parcelle d'un aliment quelconque» (COTGR.) — 1660 (OUDIN Fr.-Esp.); 2. 1721 fam. «jeune garçon» (LEGRAND, Cartouche ou les voleurs ds SAIN. Arg. t.1, p.65: Et vous, petits Mioches [c'est-à-dire garçons] allez travailler à la presse); 1808 avoir des mioches «avoir des enfants» (HAUTEL). Dér. de mie1; suff. -oche; a concurrencé une var. plus anc. mion «miette» 1604 (Trium ling. Dict. ds GDF.), puis 1628 «gamin, garçon» (O. CHÉREAU, Le Jargon ou lang. de l'arg. réformé, p.15), dér. de mie1, suff. -on sur le modèle de croûton. Fréq. abs. littér.:201. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 4, b) 381; XXe s.: a) 777, b) 178.
mioche [mjɔʃ] n.ÉTYM. 1803, Boiste; « apprenti », argot, 1721; p.-ê. métaphore du sens anc. « mie de pain » (d'où « petit bout »), XVIe; var. anc. mion (encore dans Hugo, les Misérables, Gautier, les Grotesques, comme t. d'argot); de 1. mie; ou (Guiraud), altér. de moche « motte de terre », p.-ê. du lat. muticus, doublet de mutilus « tronqué, coupé ».❖♦ Fam. Enfant. ⇒ Gamin, lardon (cit. 4), marmot, môme, moutard, poupon. || Mioches en bas âge (→ Malgracieux, cit. 3). || Bande, grappe (cit. 9) de mioches (→ Cireur, cit. 1). || Un, une drôle de mioche. || Les mioches de qqn. || Elle est venue avec son mioche.1 Un homme qui (…) apprend à lire à mes mioches (…)Balzac, le Colonel Chabert, Pl., t. II, p. 1119.2 Aie des mioches, torche-les, mouche-les, couche-les, barbouille-les et débarbouille-les, que tout cela grouille autour de toi; s'ils rient, c'est bien; s'ils gueulent, c'est mieux; crier, c'est vivre; regarde-les téter à six mois, ramper à un an, marcher à deux ans, grandir à quinze ans, aimer à vingt ans.Hugo, l'Homme qui rit, II, II, XI.3 Alors, l'entrée des nourrices. Des mioches font des pâtés de sable, se chamaillent; les bonnes les giflent.Gide, les Faux-monnayeurs, in Romans, Pl., p. 937.
Encyclopédie Universelle. 2012.